Mois de mai, c’est la fête des mères et je m’interroge sur la santé des femmes.
Mais que s’est –il passé pour que la grande majorité des femmes de plus de 40 ans soient convaincues qu’elles vont vivres avec une gamme presque infinie de problèmes lors de cette période de maturité,qu’est la ménopause.
Étymologiquement parlant, voici la signification du terme ménopause : «Étymologie :meno-, «menstrues» et pause «faire cesser».Donc, la ménopause est la fin d’une phase dans la vie des femmes et non une maladie.
En principe, nous devrions être enfin libre, fini les syndromes et cycle menstruel, la période féconde, etc. Rien ne stipule que c’est la fin de votre féminité, de votre vie amoureuse et certainement pas la fin de votre vie de femme expérimentée!
Pour une majorité des femmes occidentales plus matures, nous avons eu une famille, une carrière, des activités de loisirs qui nous ont fait fleurir.Plusieurs sont maintenant gardiennes de la sécurité et du mieux-être de leurs parents vieillissants ou de leurs petits-enfants, quelques fois leurs enfants adultes reviennent à la maison, etc. Nous avons acquis des expériences de vie, de la sagesse.
Selon une étude de «HealthRight» New York qui date de 1975, 10 % des femmes ne ressentent aucun signe désagréable à l’approche de la ménopause, 80% en ressentent mais jugent supportables et 10% restant trouvent les signes trop désagréables et demandent une médication.Notre corps et notre système hormonal de femmes aurait-il muté à ce point depuis?
Certes, notre mode de vie à toute allure, amène un stress ainsi qu’une charge mentale, que nos arrières, arrières grands-mères n’ont pas vécus. Nos aïeules ont cependant survécu à cette dernière métamorphose hormonale avec sagesse sans ajouts de médicament; qu’est-ce qui a changé?
Je me questionne à savoir si cette illusion, cette pseudo-jeunesse éternelle, qui nous est placardée à grand renfort de publicités sur nos esprits, n’est peut-être pas si éloignée de ces théories de continuer le règne de l’œstrogène et la progestérone «ad vitam aeternam»?
Les œstrogènes, sont en fait un groupe d’hormones comprenant l’estradiol, l’estriol et l’estrone qui confèrent certaines caractéristiques féminines surtout lors de la période de fertilité,alors que la progestérone produite normalement par les ovaires favorise le petit nid lors de la grossesse.
Dans une conférence que j’ai offerte pendant de nombreuses années sur le système hormonal féminin, j'ai été étonné de constater que les femmes connaissent peu leur corps et toutes ces possibilités. Il est temps, mesdames, de reprendre possession de notre corps et de reconnaître la perfection de notre système hormonal.
Voyons quelques glandes importantes face à la grande pause.
Le stress épuise nos surrénales, par une demande accrue de cortisol et d’adrénaline. Or, ces glandes du stress, peuvent à la ménopause être des adjoints de réserves des ovaires au niveau de votre organisme, le saviez-vous? En effet, les surrénales peuvent produisent des œstradiols. L’œstrogène est produit en grande partie dans les ovaires mais les glandes surrénales et les tissus adipeux en sont aussi pourvus. Vous vous demandez pourquoi vous avez acquis 10 à 15 livres en trop à la ménopause? Eh oui, vos tissus adipeux, mesdames sont une réserve d’œstrogène! Avec les dogmes de la minceur, plusieurs livrent un combat acharné et du même coup, vous demandez à prendre des substituts d’hormones de toutes sortes, quelle ironie! À vous de voir si vous accueillez cette réserve d’œstrogène, ce petit excès qui est là pour vous accommoder à la ménopause, ces œstrogènes stockés par votre organisme.
Si vous abusez de vos surrénales et produisez en excès du cortisol voici quelques problèmes de santé qui pourraient être possibles lorsque la concentration sanguine de cortisol est trop élevée: cardiopathie, obésité, dépression, troubles du sommeil et de la digestion, entre autres. Alors, est-ce la baisse d’œstrogène (logique en processus de la ménopause) ou l’abus de cortisol qui a amené certains inconforts lors de la grande pause? Votre corps est une œuvre exceptionnelle, mesdames, cependant il faut ne pas en abuser!
Lorsque je vois la liste des désagréments qui sont actuellement médiatisés, je me pose la question, à qui bénéficie,cette programmation?
● Souffrir de sécheresse vaginale tout en étant couvertes de sueurs,
● Voir ses os s’égrainer en morceaux tout en souffrant de douleurs rhumatismales,
● Devenir instable émotivement, dépressive, souffrant de nervosité,
● Être fatiguée,
● Souffrant de vertiges,
● Paresthésie (picotements),
● Décrépites et j’en passe, car la liste est plus qu’exhaustive!
Écoutez mesdames, c’est presque une parodie, de grâce, tous les maux de la terre semblent être des candidats au statut de cette «ménopause». Si on prenait une pause de ce verbatim et que nous examinions un peu plus objectivement et personnalisons cette période de vie qui pourrait être «la grande pause» fleurissante et harmonieuse?
Regardons ça logiquement voici quelques questions de base :
Dormez-vous bien soit 6-8 heures par nuit?
Si la réponse est non et que cela dur depuis des mois, n’est-il pas logique que vous soyez fatiguée, nerveuse, quelques fois irritable, ne croyez-vous pas?
Est-ce dû aux vapeurs nocturnes? Si oui, il y a des moyens simples d’y voir et surtout observer afin de mieux vous comprendre.
Si non! Il faut vous questionner sur votre mode de vie et le stress que celui-ci vous impose, il se peut que les vapeurs soient d’un autre ordre que relié à la grande pause. Une fois que vous aurez fait des constats (assiette, mode de vie) et vos vapeurs, certains éléments naturels peuvent compléter votre démarche ou voyez votre médecin... Faites un journal alimentaire et de votre mode de vie réactionnel, notez l’heure et le contenu de vos repas et collations (breuvage y compris) et l’heure des réactions ou vapeurs en relation avec les moments de stress aussi. Toutes celles qui consomment des stimulants alimentaires comme le thé, le café, les desserts, le chocolat, le vin, l’alcool, les cigarettes vont le constater, elles se retrouvent rapidement sous les tropiques! Pourquoi? Un stimulus alimentaire sollicite autant vos surrénales qu’un stress mental ou physique!
Une autre probabilité pourrait être la glycémie. Vous seriez surprises de constater que chez certaines, selon leurs prédispositions, sauter un repas ou d’avoir un repas insuffisant, pris sur le pouce, éloigné des horaires de repas habituels, peut générer des vapeurs.D’où l’importance de vous respecter et d’observer l’heure de vos réactions.
Un problème qui m’est très souvent confié en catimini, c’est la sécheresse vaginale. Lors de l’ovulation, des glaires(liquides translucides et assez visqueux comme un blanc d’œuf)se positionnent afin de promouvoir les spermatozoïdes. Ces glaires cervicales sont produites par le col utérin. Si vous avez encore votre col utérin (à moins d’une hystérectomie totale) les glaires peuvent encore être présentes. Conjointement avec les glandes de Bartholin qui sont à l’entrée du vagin qui produisent des sécrétions qui lubrifient l’entrée vaginale lors de relation intime. Encore faut-il que vos zones érogènes soient suscitées! Donc, mécaniquement et surtout amoureusement, «le terrain» peut être travaillé! Il en va aussi de la participation de l’être aimé. Bien entendu, cette période chez la femme coïncide souvent avec l’andropause chez l’homme, qui peut vivre quelques fois des problèmes érectiles? Un messager qui est salutaire au col et à certaines prostaglandines de cette zone peut être utilisé. L’huile d’onagre (acides gras essentiels) en capsules peut être utilisée quelques fois par semaine, pour un temps, comme un ovule. Percée avec une aiguille stérile, et insérée le soir. De nombreuses femmes m’ont partagées avoir eu une action salvatrice et c’est simple.
Votre ménopause est comme une deuxième adolescence. Quels étaient vos rêves pour votre avenir, qu’avez-vous balayé sous le tapis pour laisser place à votre famille, votre carrière?
Lors de période de montée de vapeur, que l’on pourrait représenter par l’image d’un cuiseur à pression «Presto» qui fait remonter les non-dits, les blocages, remarquez ce qui se passe dans votre vie. La ménopause c’est le «Last-call» pour être libre de vivre ce qui a été mis sous le couvercle!
Dans une série de chroniques, je toucherai différents inconforts qui peuvent être vécus lors de cette dernière métamorphose.Nous sommes toutes différentes, et vivons cette dernière étape de façon différente, alors je me questionne; comment une solution universelle peut répondre à nous toutes?
La grande pause peut-être harmonieuse, vivons là sereinement! Que vous soyez, mère, grand-mère, tantine, bon mois de mai à toutes!
Références :
«Dossier Hormones», B. et G. Seaman, Éditions de l’Impatient, 549 pages,
«Endocrines, organs and their impact» Edward F. Schwarz, Ph, D.Emar Editor, 244 pages
«Every woman’s book», PaavoAirola, n.d.PhD., Health plus publishers, 637 pages
«Mamamélis, manuel de gynécologie naturopathique à l’usage des femmes» Rina Nissim, Éditions dispensaire des femmes, 221 pages,
N.B. Les informations mentionnées dans cet article sont à titre informatif seulement. Si vous souffrez de différents symptômes il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic, examen et suivi pharmaceutique, médical ou autres. Certains lecteurs pourraient avoir besoin d’un encadrement plus professionnel afin d’établir et soutenir leurs besoins individuels face à une démarche de prévention santé.